RACISME

 

Quelques infos ...

C'est l'intolérance qui est à l'origine du racisme et pas les différences !

 

TOUS DIFFERENTS MAIS TOUS EGAUX

 

 

Le cas du racisme

 

Une définition du racisme

 



Parmi les nombreuses définitions possibles du racisme, nous retiendrons celle d'Albert Memmi comme outil de repérage des pratiques racistes et de leurs motivations :

Définition


Le racisme est la valorisation, généralisée et définitive, de différences, réelles ou imaginaires, au profit de l'accusateur et au détriment de sa victime, afin de justifier ses privilèges ou son agression.


Analyse de l'attitude raciste


L'analyse de l'attitude raciste y révèle quatre éléments importants :


Insister sur des différences, réelles ou imaginaires entre le raciste et sa victime.
Valoriser ces différences, au profit du raciste, et au détriment de sa victime.
S'efforcer de les porter à l'absolu, en les généralisant et en les affirmant définitives.
Légitimer une agression, ou un privilège, effectif ou éventuel.


 


Comment ne pas devenir raciste ?

 

 

On a souvent peur des différences des autres :

La couleur de peau, les cheveux, l'aspect physique, la religion, le caractère, les goûts, la politique, la richesse, la façon de s'habiller, de parler ...

 

Pour ne pas devenir raciste, il faut :


Se renseigner sur les personnes que nous ne connaissons pas, qui ne sont pas de la même origine que nous, qui ne nous ressemblent pas.


Parler avec eux pour savoir qui ils sont vraiment.


Lire des documents sur leur mode de vie, leur habitat, leur culture, leur religion.


Ne pas avoir de préjugés.


Penser que tous les hommes appartiennent à la même race.


Réaliser que les différences ne comptent pas, que l'on soit jaune, blanc ou noir, nous sommes tous égaux.

 

 

Où mène le racisme ?

 

 

A l'esclavage : les européens (...) sont allés chercher des africains pour les utiliser comme marchandise et comme esclaves dans les colonies.


A la guerre : en ex-Yougoslavie, des millions d'hommes sont morts parce que des peuples habitant dans le même pays se sont disputés le pouvoir, refusant de partager.
Au Rwanda, un génocide fut commis contre des hommes d'un même pays que les meurtriers ...


Aux crimes : il y a longtemps, des indiens, des africains et bien d'autres hommes encore se sont faits tuer par des hommes qui étaient racistes et se croyaient supérieurs.


A la ségrégation : pendant longtemps les enfants noirs ne pouvaient pas aller à l'école avec les blancs.

 

 

LEXIQUE

 

Albophobie

Albophobie vient de la racine grecque "Phobos" : l'effroi, la peur, et de la racine latine "Albus" : Blanc. Il signifie la peur des Blancs. Dans certains cas, en effet, l'anti-racisme est vecteur de racisme envers les blancs.

 

Antisémitisme

Haine, rejet ou accusation des Juifs comme tels indépendamment de leur situation ou de leur action. Pour l’antisémite, les Juifs sont coupables d’être nés, d’exister quoiqu’ils fassent, où qu’ils soient.

 

Bamboula

La Bamboula est une danse d'origine africaine des Africains déportés à La Nouvelle-Orléans.
En 1848, en Louisiane , Louis Moreau Gottschalk composa le tout premier swing, intitulé La Bamboula.

Bamboula est devenu un terme pour désigner les personnes noires d'origine africaine, c'est aujourd'hui une injure raciste
Bamboula est aussi le nom d'une marque de biscuit au chocolat de Saint-Michel-Chef-Chefprès de Tharon-Plage qui avait comme mascotte un petit garçon africain de la savane , mais cette marque a disparu depuis quelques années pour des raisons politiquement correctes .

 

Discrimination raciale


Comme défini dans l'article 1 de la "Convention internationale sur l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale", l'expression «discrimination raciale» vise toute distinction, exclusion, restriction ou préférence fondée sur la race, la couleur, l'ascendance ou l'origine nationale ou ethnique, qui a pour but ou pour effet de détruire ou de compromettre la reconnaissance, la jouissance ou l'exercice, dans des conditions d'égalité, des droits de l'homme et des libertés fondamentales dans les domaines politique, économique, social et culturel ou dans tout autre domaine de la vie publique.

 

Egalité

Est le caractère de ce qui est égal. Cela signifie qu'aucune personne n'a plus d'importance qu'une autre, quels que soient ses parents et sa condition sociale. Bien entendu, les personnes n'ont pas des intérêts, des capacités ni des styles de vie identiques. Par conséquent, l'égalité entre les personnes signifie qu'elles ont les mêmes droits et les mêmes chances. Elles doivent disposer, dans les domaines de l'éducation ou du travail, de chances égales qui ne doivent dépendre que de leurs efforts. L'égalité ne deviendra une réalité que lorsque tous auront accès de la même manière au logement, à la sécurité sociale, aux droits civiques et à la citoyenneté.

 

Ethnocentrisme

Tendance à valoriser son groupe social, son pays, sa nationalité.
               


Génocide

Extermination systématique d'un groupe humain, au nom d'une conception idéologique. Actions entreprises en vue de détruire, tout ou en partie, un groupe racial, national, ethnique, religieux, etc.

 

Intolérance

Est un manque de respect pour les pratiques et les convictions d'autrui. Elle apparaît lorsque quelqu'un refuse de laisser d'autres personnes agir différemment et avoir des opinions différentes. L'intolérance peut conduire au traitement injuste de certaines personnes en raison de leurs convictions religieuses, de leur sexualité ou même de leurs vêtements ou encore de leur coiffure. L'intolérance n'accepte pas la différence. Elle est à la base du racisme, de l'antisémitisme, de la xénophobie et de la discrimination en général. Elle peut souvent entraîner la violence.

 

Islamophobie

Haine, rejet d'un islam réduit à une essence maléfique alors que l'islam est de fait pluriel tant au niveau social, géographique, historique que culturel. Cette haine est alimentée par des préjugés et des stéréotypes négatifs qui, le plus souvent, pratiquent l'amalgame entre : "islam, arabe, musulman, islamiste, terroriste, intégriste" mais aussi entre culture et religion.

 

Phobie

"Phobie" émanant du grec "phobos" qui signifie peur, effroi.

 


Race


Apparu au XVème siècle, en français, le terme "race" vient du latin "ratio" qui signifie entre autres "ordre chronologique".

Cette référence se retrouve dans l'acception biologique qui s'impose ensuite : la race est alors comprise comme un ensemble de traits biologiques et psychologiques qui relient les ascendants et les descendants d'une même lignée. Utilisé d'abord comme terme d'élevage où la race dite "pure" résulte en fait de métissages contrôlés. Le terme "race" sera appliqué à l'homme (dans une optique d'emblée raciste) au XVIIème siècle.


Racialisation


La racialisation est la construction sociale des races comme différentes et inégales.

 

Racisme


Idéologie fondée sur la croyance qu'il existe une hiérarchie entre les groupes humains, les « races », comportement inspiré par cette idéologie.
Attitude d'hostilité systématique à l'égard d'une catégorie déterminée de personnes.

 

Ségrégation


Action de séparer les personnes d'origines, de mœurs ou de religions différentes, à l'intérieur d'un même pays, d'une collectivité.
Ségrégation raciale. Ségrégation sociale.

 

Xénophobie


Hostilité systématique à l'égard des étrangers. Cette hostilité peut se traduire par quatre types de sentiments :
La crainte, parce que ce qui vient d'ailleurs est chargé d'incertitude, de puissance magique associée au malheur ou à la mort.
Le ressentiment, quand l'étranger est perçu comme celui qui vient prendre ce qui est à nous ou pour nous (prendre nos emplois, nos femmes, faire fructifier son argent à nos dépens).
Le mépris, quand les membres de la communauté sont à leurs propres yeux les seuls vrais hommes.
La haine, parce qu'on a appris à considérer l'étranger comme l'ennemi qu'il faut abattre, réduire à l'esclavage ou au mieux, exploiter économiquement...

 

 

 

Quelques poèmes ...

Homme de couleur

Quand je suis né, j'étais noir.
Quand j'ai grandi, j'étais noir.
Quand j'ai peur, je suis noir.
Quand je vais au soleil, je suis noir.
Quand je suis malade, je suis noir.
Tandis que toi "homme blanc"
quand tu es né, tu étais rose,
quand tu as grandi, tu est devenu blanc,
quand tu vas au soleil, tu deviens rouge,
quand tu as froid, tu deviens bleu,
quand tu as peur, tu deviens vert,
quand tu es malade, tu deviens jaune,
Et après ça tu as le toupet de m'appeler :
"homme de couleur !"

Auteur anonyme

Votre voisin, un étranger ?

Vous ne me ferez pas croire qu'aucun d'entre vous n'a apprécié une pizza italienne,
Qu'aucun d'entre vous n'est jamais monté dans une voiture japonaise,
Qu'aucun d'entre vous n'aime le fromage grec dans ses tomates en salades,
Vous ne me ferez pas croire que vous ignorez que nos chiffres sont arabes,

Notre écriture latine,
Et que notre espèce est née en Afrique...
Alors, comment pouvez-vous reprocher à votre voisin d'être étranger ?

Daniel Malgorn

L'homme qui te ressemble

Pourquoi me demander
La longueur de mon nez
L'épaisseur de ma bouche
La couleur de ma peau
Et le nom de mes dieux ?
Ouvre-moi mon frère !
Je ne suis pas un noir
Je ne suis pas un rouge
Je ne suis pas un jaune
Je ne suis pas un blanc
Mais je ne suis qu'un homme
Ouvre-moi mon frère !
Ouvre-moi ta porte
Ouvre-moi ton coeur
Car je suis un homme
L'homme de tous les temps
L'homme de tous les cieux
L'homme qui te ressemble.

René Philombe

 

Historique

 


L'ethnologie et l'histoire montrent que le stéréotype et surtout le préjugé racial ne sont ni universels ni d'origine lointaine. Il ne faut pas, en effet, confondre orgueil de groupe (chauvinisme) et racisme. Dans le premier cas la distinction et le sentiment de supériorité s'opèrent sur base de motifs culturels ou d'intérêts économiques et sociaux qui ne sont pas définitifs, tandis que, dans le second cas, c'est une prétendue différence de race qui motive la distinction.

Chez les grecs de l'antiquité par exemple, l'étranger était qualifié de " barbare " parce qu'il ne parlait pas la même langue (barbare d'où dérive aussi le mot "berbère" signifiant qui parle une langue incompréhensible). De même au Moyen Age, les juifs sont discriminés sur la base de leur confession religieuse et non de leur race. Apprendre la langue dans le premier cas ou se convertir dans le second pouvait faire cesser la discrimination.

Les premières expressions du racisme biologique apparaissent aux XVIIIème et XIXème siècles dans la foulée de l'esclavage et la traite des noirs. L'antisémitisme à caractère racial se développera vers la fin du 19ème siècle en réaction à l'émancipation sociale et au développement économique des juifs.

Le lien entre l'apparition du racisme doctrinaire et l'expansion coloniale d'une part ou la volonté de ségrégation sociale des juifs d'autre part est manifeste : le racisme idéologique vise pour l'essentiel à justifier une exploitation ou des privilèges.

Les racines économiques et sociales du préjugé de race apparaissent clairement chez le premier doctrinaire important du racisme, le Comte de Gobineau qui, en 1854 publie son " Essai sur l'inégalité des races humaines " avec l'objectif avoué de défendre l'aristocratie (sang bleu) menacée dans ses privilèges par les démocrates.

 

 

Retour sur "INFOS"

Retour à l'accueil