SIDA

 

Quelques infos ...

 

Sida Info Service : 0 800 840 800

 

VIH, SIDA c'est quoi la différence ?

 

Le VIH (Virus de l’Immunodéficience Humaine) est responsable de la maladie du SIDA (Syndrome d’Immuno Déficience Acquise).

Deux souches différtentes du VIH ont été identifiées : VIH-1 le plus fréquent, présent dans le monde entier et le VIH-2, rencontré uniquement en Afrique occidentale.

 

 

Un Virus c'est quoi ?

 

Un virus, est un micro-organisme constitué essentiellement d’un acide nucléique entouré d’une coque protéique, souvent agent de maladies, bénignes ou graves.

La principale caractéristique d’un virus est liée à son incapacité à se reproduire seul : obligé d’infecter des cellules, il utilise le matériel de transcription et de traduction de la cellule pour ses propres besoins. Il doit en effet synthétiser des protéines dont le code est contenu dans son propre matériel génétique. Ces protéines jouent un rôle dans la construction des nouveaux virus auxquels il donnera naissance ou permettent la réplication de l’acide nucléique viral. Les virus sont donc des parasites intracellulaires obligatoires.

 

 

Comment se transmet le VIH ?

 

Le VIH est présent dans le sperme, le sang, les sécrétions vaginales et le lait maternel d’une personne infectée. Pour qu’il y ait contamination, il faut donc que l’un de ces liquides puisse être en contact avec une muqueuse (sexe, bouche, anus…), une plaie ouverte…

Le virus du SIDA se transmet pendant un rapport sexuel non protégé ou lorsque le sang d’une personne qui est contaminée par le virus pénètre dans le corps d’une autre personne qui n’est pas contaminée.

Le VIH se transmet :

Par voie sexuelle :

Lors d’une pénétration anale ou vaginale sans préservatif (risque fort)

Lors d’une relation bouche/sexe masculin ou féminin sans préservatif ou sans carré de latex (risque faible)

Lorsqu’on partage des accessoires érotiques non protégés par un préservatif (risque faible)

 

Par voie sanguine :

Lors de l’injection de drogue par voie intraveineuse si l’on partage son matériel (seringue, aiguille et matériel de préparation : paille, cuillère…) (risque fort)

En cas de blessure importante avec un objet souillé de sang contenant du VIH (risque fort)

De la mère à l'enfant :

Une femme atteinte par le VIH peut transmettre le virus lors de sa grossesse, de l’accouchement ou encore en allaitant son enfant (risque fort)

Cependant, ce risque de transmission est considérablement réduit par une prise en charge médicale et des traitements adaptés.

 

On n'attrape pas le VIH dans les situations suivantes :

Par des postillons ou des crachats (on retrouve aussi des traces du virus dans la salive mais pas en quantité suffisante pour que cela puisse être contaminant).

En serrant la main, en mangeant dans le même plat, en buvant dans le même verre.

En utilisant des équipements publics (piscine, toilettes, douches, bains).

En caressant ou en embrassant quelqu’un.

 

 

Etre séropositif ça veut dire quoi ?

 

Une personne est séropositive lorsque ses tests sérologiques font apparaître qu’elle a le virus VIH mais dont la maladie SIDA n’est pas encore déclarée.

Il n’y a donc pas de symptôme, la seule façon de savoir si l’on est séropositif est de faire un test de dépistage. Ce test permet de rechercher des anticorps que l’organisme fabrique pour essayer de se protéger du VIH. Ils ne sont fabriqués qu’en présence du VIH .

Une personne séropositive peut transmettre le virus.

On sait qu’on est séropositif lorsqu’on a fait un test de dépistage. Donc, être séropositif veut dire qu’on est infecté par le VIH. Cela ne signifie pas forcément qu’on a déjà développé le sida.

Etre séronégatif signifie qu’on n’est pas atteint par le VIH.

 

 

L'Infection



L'infection par le VIH atteint le système immunitaire. Ce système représente la défense du corps humain contre les infections par des microorganismes (par exemple des bactéries ou des virus) qui passent à travers la peau ou les membranes muqueuses et provoquent la maladie.

Le système immunitaire fabrique des protéines spéciales appelées anticorps pour combattre ou éliminer ces microorganismes. On parlera d'immunodéficience quand le système immunitaire est affaibli. Le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) lèse et pour finir détruit certaines cellules du système immunitaire appelées lymphocytes ou monocytes.

Il en résulte une déficience permanente, progressive et sévère du système immunitaire, l'individu devient susceptible aux infections et à d'autres dégénérescences comme le cancer.

L'infection par le VIH est le premier stade de la maladie et il est possible de la mettre en évidence par un examen sanguin. Une fois le système immunitaire gravement atteint, la maladie évolue vers le SIDA. Les examens sanguins ou bien l'apparition de certaines infections sont des signes que l'infection a évolué vers le SIDA.

La plupart des personnes infectées par le VIH ne savent pas qu'elles l'ont été. Entre 6 semaines et 3 mois après avoir été infectées par le VIH, ces personnes produisent des anticorps contre les antigènes du VIH. Chez certains individus, le test destiné a reconnaître la présence de ces antigènes peut ne devenir positif qu'après 6 mois ou plus (bien que cette durée soit généralement considérée comme inhabituelle). Cette période, pendant laquelle les individus peuvent être hautement infectieux tout en ne connaissant pas encore leur statut sérologique est appelée "période sérologiquement muette ou fentre muette".

 

 

Les débuts de l'infection


Au stade initial de l'infection à VIH, le virus envahit les lymphocytes T4 et les macrophages. Lorsque la quantité de particules virales augmente au-delà d'un certain nombre, alors les lymphocytes et les macrophages diminuent.

Les lymphocytes T périssent alors que des milliers de particules virales vont être lâchées par la membrane cellulaire. Mais peu après, les lymphocytes T et B organisent une défense importante et vont décimer plusieurs cellules infectées et particules virales. Ces effets limitent la croissance virale et permettent à l'organisme d'augmenter temporairement sa réserve de lymphocytes à des concentrations quasi-normales. Dans la première phase de l'infection, les individus font parfois de la fièvre accompagnée d'éruptions cutanées et de l'enflure des glandes lymphatiques, puis entrent dans une phase prolongée sans symptômes.

Dans la seconde phase le système immunitaire continue de bien fonctionner et la concentration virale nette demeure relativement faible. Néanmoins, la charge virale augmente parallèlement au déclin de la population des cellules d'aide.

Une fois que l'ADN viral est à l'intérieur de la cellule hôte, il ne peut être éliminé ou détruit sauf par la destruction de la cellule elle-même.

 

Dès qu’on est atteint par le VIH, on peut transmettre le virus à une autre personne dans certaines situations, si les précautions nécessaires ne sont pas prises. La transmission peut avoir lieu même si la personne atteinte n’a aucun signe de maladie.

 

 

 

Période Insymptomique (sans symptômes)



La cible principale du VIH est le système immunitaire lui-même, qui est graduellement détruit. La duplication virale continue activement après l'infection initiale et la destruction des lymphocytes T est progressive.

L'infection peut sembler "latente" pour plusieurs années alors que la destruction du système immunitaire suit son cours. Durant ce temps, le système demeure suffisamment intact pour assurer la surveillance immunologique et prévenir la plupart des infections.

En moyenne, il y a une période de 8 à 10 ans entre l'infection initiale et le SIDA clinique chez les adultes, quoiqu'il existe des cas où le syndrome se manifeste après deux ans ou au-delà d'une période de dix années. Il est clair que plus l'individu est infecté depuis longtemps, plus le développement de la maladie sera important.

 

 

SIDA déclaré

 

Lorsque les cellules de défense immunitaire sont en nombre insuffisant, l’immunité n’est plus efficace. Des maladies graves dues à des souches bactériennes peuvent alors se développer. On appelle ces maladies « maladies opportunistes », parce qu’elles profitent de la disparition de l’immunité pour se développer. Lorsqu’une personne a une ou plusieurs maladies de ce type, on dit alors qu’elle a le SIDA.

La plupart des personnes infectées par le VIH (sinon toutes) présenteront en fin de compte des maladies liés au VIH et un SIDA. La progression dépend du type et de la souche du virus et de certaines caractéristiques de l'hôte. Parmi les facteurs qui peuvent accélérer la progression, on notera l'âge (moins de 5 ans ou plus de 40 ans), la présence d'autres infections, et éventuellement quelques facteurs génétiques (héréditaires). Le VIH atteint le système nerveux très précocement au cours de l'infection, entraînant diverses manifestions neurologiques et neuropsychiatriques.

Au fur et à mesure que l'infection par le VIH progresse et que l'immunité diminue, les sujets deviennent plus susceptibles aux infections opportunistes, qui comprennent :

 

Tuberculose
Autres IST
Septicémie
Pneumonie
Infections fongiques récurrentes de la peau, de la bouche et du pharynx
Méningite
Autre lésions cutannées
Diarrhée chronique avec perte de poids
Autres maladies telles que cancers

 

Donc, un malade du sida a forcément une infection par le VIH, alors que toutes les personnes infectées par le VIH n’ont pas développé le sida.

Aujourd’hui, on ne sait pas guérir le SIDA mais les traitements retardent considérablement l’évolution vers la maladie.

 

 

Existe-t-il des traitements contre le VIH ?

 

Il existe des traitements qui permettent de ralentir l’évolution de la maladie, mais pas de guérir. De plus, les traitements contre le VIH peuvent avoir de nombreux effets secondaires gênants (fatigue, problème digestif, perte d’appétit, modifications corporelles (prise de poids ou amaigrissement…).

Il existe aussi un traitement à prendre le plus vite possible après avoir pris un risque de contamination par le VIH (au plus tard dans les 48 heures) : c’est le Traitement Post Exposition.

Il existe aujourd'hui deux familles de médicaments utilisés dans le traitements de l'infection à VIH. Leur différence réside principalement dans le fait qu'ils agissent à des stades différents de la reproduction du virus dans les cellules.

 

 

J'ai pris un risque, que dois-je faire ?

 

En France, on peut avoir accès à un traitement d’urgence lorsqu’on a pris un risque de contamination par le virus du sida. Il s’agit du « Traitement Post Exposition » (TPE).

Il est accessible à tous. Voici quelques informations pour bien l’utiliser :

En cas de prise de risque (rapport sexuel non protégé, rupture de préservatif, piqûre ou coupure avec du matériel d'injection souillé) il faut réagir le plus vite possible, idéalement dans les quatre premières heures et au plus tard dans les 48 heures : plus le traitement est commencé tôt, plus on a de chance qu’il soit efficace pour prévenir l’infection.

 

 

Qu'est-ce que le traitement d'urgence ?

 

C’est le Traitement Post Exposition au VIH : commencé très rapidement après une prise de risque sexuel, le traitement vise à éliminer le virus avant qu’il ne se développe dans votre organisme.

Il s’agit d’un traitement qui réduit le risque de contamination mais ne l’élimine pas complètement. Il s’agit d’un traitement lourd qui peut avoir des effets secondaires gênants. Il doit être prit pendant quatre semaines, il est prit en charge à 100% par la sécurité sociale, sans avance des frais.

Le préservatif et le carré de latex restent les seuls moyens de se protéger efficacement du VIH, le traitement post exposition ne pouvant être prescrit qu’exceptionnellement en cas d’urgence : oubli ou déchirure du préservatif ou du carré de latex, viol, piqûre par une seringue contaminée, blessure avec un objet souillé de sang …

Le médecin tentera d'abord d'apprécier le risque de contamination encouru, ordonnera quelques examens sanguins avant de prendre la décision de faire ou non le traitement de " post-exposition ". Le médecin et l'équipe soignante est tenue au secret médical le plus strict.

 

Comment réagir ?

 

Le plus tôt possible et dans un maximum de 48 heures. Il faut consulter un médecin hospitalier avec si possible la personne avec qui le risquea été prit, pour avoir un maximum d'informations médicales sur elle. En journée, dans les services de consultation spécialisés dans la prise en charge de l'infection. Le soir, la nuit et le week-end aux urgences. Le traitement prescrit est semblable à celui des personnes infectées par le virus du Sida. Il s'agit en général d'une tritérapie qui peut entraîner des effets secondaires plus ou moins importants (nausées, diarrhées...).

 

 

Quand, où et comment ?

 

Rendez vous le plus vite possible après la prise de risque, et au plus tard dans les 48 heures, au service des urgences de l’hôpital le plus proche (appeler Sida Info Service au 0 800 840 800 pour connaître tous les lieux), si possible accompagné de la personne avec qui vous avez eu le rapport sexuel à risque. Un médecin évalue avec vous le risque pris et l’intérêt de vous prescrire le traitement.

Le traitement, par association de deux ou trois anti-rétroviraux, dure 4 semaines et il est indispensable de le suivre pendant cette durée pour obtenir la plus grande efficacité. Un suivi médical est ensuite assuré au moins pendant les trois mois qui suivent la fin du traitement.

Le traitement est gratuit.

 

 

Et après ?

 

Seul le test au bout de trois mois après la fin du traitement permet de confirmer la contamination ou non par le virus du VIH. Même si le traitement post exposition s'est montré très efficace dans la limitation des infections après une prise de risque, il n'est pas efficace à 100%. Il doit en effet être prit le plus rapidement possible. La protection par un préservatif reste à ce jour la seule barrière efficace contre le Sida.

 

 

 

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