SIDA
Quelques infos ...
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VIH, SIDA c'est quoi la différence ?
Le VIH (Virus de l’Immunodéficience
Humaine) est responsable de la maladie du SIDA (Syndrome d’Immuno
Déficience Acquise).
Deux souches différtentes du VIH ont été identifiées
: VIH-1 le plus fréquent, présent dans le monde entier et le VIH-2,
rencontré uniquement en Afrique occidentale.
Un Virus c'est quoi ?
Un virus, est un micro-organisme constitué essentiellement d’un acide nucléique entouré d’une coque protéique, souvent agent de maladies, bénignes ou graves.
La principale caractéristique d’un virus est liée à son incapacité à se reproduire seul : obligé d’infecter des cellules, il utilise le matériel de transcription et de traduction de la cellule pour ses propres besoins. Il doit en effet synthétiser des protéines dont le code est contenu dans son propre matériel génétique. Ces protéines jouent un rôle dans la construction des nouveaux virus auxquels il donnera naissance ou permettent la réplication de l’acide nucléique viral. Les virus sont donc des parasites intracellulaires obligatoires.
Comment se transmet le VIH ?
Le VIH est présent
dans le sperme, le sang, les sécrétions vaginales et le
lait maternel d’une personne infectée. Pour qu’il
y ait contamination, il faut donc que l’un de ces liquides puisse être
en contact avec une muqueuse (sexe, bouche, anus…), une plaie
ouverte…
Le virus du SIDA se transmet pendant un rapport sexuel non protégé ou
lorsque le sang d’une personne qui est contaminée par le virus
pénètre dans le corps d’une autre personne qui n’est
pas contaminée.
Le VIH se transmet :
Par
voie sexuelle :
Lors d’une pénétration anale ou vaginale sans préservatif (risque fort)
Lors d’une relation bouche/sexe masculin ou féminin sans préservatif ou sans carré de latex (risque faible)
Lorsqu’on partage des accessoires érotiques non protégés par un préservatif (risque faible)
Par
voie sanguine :
Lors de l’injection de drogue par voie intraveineuse si l’on partage son matériel (seringue, aiguille et matériel de préparation : paille, cuillère…) (risque fort)
En cas de blessure importante avec un objet souillé de sang contenant du VIH (risque fort)
De
la mère à l'enfant :
Une femme atteinte par le VIH peut transmettre le virus lors de sa grossesse, de l’accouchement ou encore en allaitant son enfant (risque fort)
Cependant, ce risque de transmission est considérablement réduit par une prise en charge médicale et des traitements adaptés.
On
n'attrape pas le VIH dans les situations suivantes :
Par des postillons ou des crachats (on retrouve aussi des traces du virus dans la salive mais pas en quantité suffisante pour que cela puisse être contaminant).
En serrant la main, en mangeant dans le même plat, en buvant dans le même verre.
En utilisant des équipements publics (piscine, toilettes, douches, bains).
En caressant ou en embrassant quelqu’un.
Etre séropositif ça veut dire quoi ?
Une personne est séropositive
lorsque ses tests sérologiques font apparaître qu’elle
a le virus VIH mais dont la maladie SIDA n’est pas encore déclarée.
Il n’y a donc pas de symptôme, la seule façon de savoir
si l’on est séropositif est de faire un test de dépistage.
Ce test permet de rechercher des anticorps que l’organisme fabrique
pour essayer de se protéger du VIH. Ils ne sont fabriqués qu’en
présence du VIH .
Une personne séropositive peut transmettre le virus.
On sait qu’on est séropositif lorsqu’on a fait un test
de dépistage. Donc, être séropositif veut dire qu’on
est infecté par le VIH. Cela ne signifie pas forcément qu’on
a déjà développé le sida.
Etre séronégatif signifie qu’on n’est pas atteint
par le VIH.
L'Infection
L'infection par le VIH atteint le
système immunitaire. Ce système représente la défense
du corps humain contre les infections par des microorganismes (par exemple
des bactéries ou des virus) qui passent à travers la peau
ou les membranes muqueuses et provoquent la maladie.
Le système
immunitaire fabrique des protéines spéciales appelées
anticorps pour combattre ou éliminer ces microorganismes. On parlera
d'immunodéficience quand le système immunitaire est affaibli.
Le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) lèse et pour
finir détruit certaines cellules du système immunitaire appelées
lymphocytes ou monocytes.
Il en résulte une déficience permanente, progressive et
sévère du système immunitaire, l'individu devient
susceptible aux infections et à d'autres dégénérescences
comme le cancer.
L'infection par le VIH
est le premier stade de la maladie et il est possible de la mettre en évidence par un examen sanguin.
Une fois le système immunitaire gravement atteint, la maladie évolue
vers le SIDA. Les examens sanguins ou bien l'apparition de certaines
infections sont des signes que l'infection a évolué vers
le SIDA.
La plupart des personnes infectées par le VIH ne savent pas qu'elles
l'ont été. Entre 6 semaines et 3 mois après avoir été infectées
par le VIH, ces personnes produisent des anticorps contre les antigènes
du VIH. Chez certains individus, le test destiné a reconnaître
la présence de ces antigènes peut ne devenir positif qu'après
6 mois ou plus (bien que cette durée soit généralement
considérée comme inhabituelle). Cette période, pendant
laquelle les individus peuvent être hautement infectieux tout en
ne connaissant pas encore leur statut sérologique est appelée
"période sérologiquement muette ou fentre muette".
Les débuts
de l'infection
Au
stade initial de
l'infection à VIH,
le virus envahit les lymphocytes T4 et les macrophages. Lorsque la quantité de
particules virales augmente au-delà d'un certain nombre, alors les
lymphocytes et les macrophages diminuent.
Les lymphocytes
T périssent
alors que des milliers de particules virales vont être lâchées
par la membrane cellulaire. Mais peu après, les lymphocytes T et B
organisent une défense importante et vont décimer plusieurs
cellules infectées
et particules virales. Ces effets limitent la croissance virale et permettent à l'organisme
d'augmenter temporairement sa réserve de lymphocytes à des
concentrations quasi-normales. Dans la première phase de l'infection,
les individus font parfois de la fièvre accompagnée d'éruptions
cutanées et de l'enflure des glandes lymphatiques, puis entrent
dans une phase prolongée sans symptômes.
Dans
la seconde phase
le système immunitaire continue
de bien fonctionner et la concentration virale nette demeure relativement
faible. Néanmoins, la charge virale augmente parallèlement
au déclin de la population des cellules d'aide.
Une fois que l'ADN viral est à l'intérieur de la cellule hôte,
il ne peut être éliminé ou détruit sauf par la
destruction de la cellule elle-même.
Dès qu’on est atteint par le VIH, on peut transmettre le virus à une autre personne dans certaines situations, si les précautions nécessaires ne sont pas prises. La transmission peut avoir lieu même si la personne atteinte n’a aucun signe de maladie.
Période Insymptomique (sans symptômes)
La cible principale du VIH est
le système immunitaire lui-même,
qui est graduellement détruit. La duplication virale continue activement
après l'infection initiale et la destruction des lymphocytes
T est progressive.
L'infection peut sembler "latente" pour plusieurs années alors que la destruction du système immunitaire suit son cours. Durant ce temps, le système demeure suffisamment intact pour assurer la surveillance immunologique et prévenir la plupart des infections.
En moyenne, il y a une période de 8 à 10 ans entre l'infection initiale et le SIDA clinique chez les adultes, quoiqu'il existe des cas où le syndrome se manifeste après deux ans ou au-delà d'une période de dix années. Il est clair que plus l'individu est infecté depuis longtemps, plus le développement de la maladie sera important.
SIDA déclaré
Lorsque les cellules
de défense immunitaire sont en nombre insuffisant, l’immunité n’est
plus efficace. Des maladies graves dues à des souches bactériennes
peuvent alors se développer. On appelle ces maladies « maladies
opportunistes », parce qu’elles profitent de la disparition
de l’immunité pour se développer. Lorsqu’une
personne a une ou plusieurs maladies de ce type, on dit alors qu’elle
a le SIDA.
La plupart des personnes infectées par le VIH (sinon toutes) présenteront
en fin de compte des maladies liés au VIH et un SIDA. La progression
dépend du type et de la souche du virus et de certaines caractéristiques
de l'hôte. Parmi les facteurs qui peuvent accélérer la
progression, on notera l'âge (moins de 5 ans ou plus de 40 ans), la
présence d'autres infections, et éventuellement quelques facteurs
génétiques (héréditaires). Le VIH atteint le
système nerveux très
précocement au cours de l'infection, entraînant diverses manifestions
neurologiques et neuropsychiatriques.
Au
fur et à mesure que l'infection par le VIH progresse et que l'immunité diminue,
les sujets deviennent plus susceptibles aux infections opportunistes,
qui comprennent :
Tuberculose
Autres
IST
Septicémie
Pneumonie
Infections
fongiques récurrentes de la peau, de la bouche et du pharynx
Méningite
Autre
lésions cutannées
Diarrhée
chronique avec perte de poids
Autres
maladies telles que cancers
Donc, un malade du sida
a forcément une infection par le VIH, alors que toutes les personnes
infectées par le VIH n’ont pas développé le
sida.
Aujourd’hui, on ne sait pas guérir le SIDA mais les traitements
retardent considérablement l’évolution vers la maladie.
Existe-t-il des traitements contre le VIH ?
Il
existe des traitements qui permettent de ralentir l’évolution
de la maladie, mais pas de guérir. De plus, les traitements contre
le VIH peuvent avoir de nombreux effets secondaires gênants (fatigue,
problème digestif, perte d’appétit, modifications corporelles
(prise de poids ou amaigrissement…).
Il existe aussi un traitement à prendre le plus vite possible après
avoir pris un risque de contamination par le VIH (au plus tard dans les 48 heures)
: c’est le Traitement Post Exposition.
Il existe aujourd'hui deux familles de médicaments utilisés dans le traitements de l'infection à VIH. Leur différence réside principalement dans le fait qu'ils agissent à des stades différents de la reproduction du virus dans les cellules.
J'ai pris un risque, que dois-je faire ?
En France, on peut avoir accès à un traitement d’urgence
lorsqu’on a pris un risque de contamination par le virus du sida. Il
s’agit du « Traitement Post Exposition » (TPE).
Il est accessible à tous. Voici quelques informations pour bien l’utiliser
:
En cas de prise de risque (rapport sexuel non protégé, rupture
de préservatif, piqûre ou coupure avec du matériel d'injection
souillé) il faut réagir le plus vite possible, idéalement
dans les quatre premières heures et au plus tard dans les 48 heures
: plus le traitement est commencé tôt, plus on a de chance qu’il
soit efficace pour prévenir l’infection.
Qu'est-ce que le traitement d'urgence ?
C’est le Traitement
Post Exposition au VIH : commencé très
rapidement après une prise de risque sexuel, le traitement vise à éliminer
le virus avant qu’il ne se développe dans votre organisme.
Il s’agit d’un traitement qui réduit le risque de contamination
mais ne l’élimine pas complètement. Il s’agit d’un
traitement lourd qui peut avoir des effets secondaires gênants. Il
doit être prit pendant quatre semaines, il est prit en charge à 100%
par la sécurité sociale, sans avance
des frais.
Le préservatif et le carré de latex restent
les seuls moyens de se protéger efficacement du VIH, le traitement
post exposition ne pouvant être prescrit qu’exceptionnellement
en cas d’urgence : oubli ou déchirure du préservatif
ou du carré de latex, viol, piqûre par une seringue contaminée,
blessure avec un objet souillé de sang …
Le médecin tentera d'abord d'apprécier le risque
de contamination encouru, ordonnera quelques examens sanguins
avant de prendre la décision de faire ou non le traitement
de " post-exposition ". Le médecin et l'équipe soignante
est tenue au secret médical le plus strict.
Comment réagir ?
Le plus tôt possible et dans un maximum de 48 heures. Il faut consulter un médecin hospitalier avec si possible la personne avec qui le risquea été prit, pour avoir un maximum d'informations médicales sur elle. En journée, dans les services de consultation spécialisés dans la prise en charge de l'infection. Le soir, la nuit et le week-end aux urgences. Le traitement prescrit est semblable à celui des personnes infectées par le virus du Sida. Il s'agit en général d'une tritérapie qui peut entraîner des effets secondaires plus ou moins importants (nausées, diarrhées...).
Quand, où et comment ?
Rendez vous le plus
vite possible après
la prise de risque, et au plus tard dans les 48 heures, au service des urgences
de l’hôpital le plus proche (appeler Sida
Info Service au 0 800 840 800 pour connaître tous les lieux),
si possible accompagné de la personne avec qui vous avez eu le rapport
sexuel à risque.
Un médecin évalue avec vous le risque pris et l’intérêt
de vous prescrire le traitement.
Le traitement, par association de deux ou trois anti-rétroviraux,
dure 4 semaines et il est indispensable de le suivre pendant cette durée
pour obtenir la plus grande efficacité. Un suivi médical est
ensuite assuré au moins pendant les trois mois qui suivent la fin
du traitement.
Le traitement est gratuit.
Et après ?
Seul le test au bout de trois mois après la fin du traitement permet de confirmer la contamination ou non par le virus du VIH. Même si le traitement post exposition s'est montré très efficace dans la limitation des infections après une prise de risque, il n'est pas efficace à 100%. Il doit en effet être prit le plus rapidement possible. La protection par un préservatif reste à ce jour la seule barrière efficace contre le Sida.