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Quelques infos sur ...
L'ecstasy, le LSD, les amphétamines, la kétamine, le Gamma OH, le poppers
Ecstasy
Qu'est-ce que c'est ?
L'ecstasy est un comprimé composé d'une molécule chimique particulière (la MDMA), responsable des effets psychoactifs. Sa composition est souvent incertaine. Il peut être mélangé à des amphétamines, analségiques, hallucinogènes, des détergents, anabolisants, de la caféine, de l'amidon, du savon (...) !
Pour les consommateurs, l'ecstasy n'est pas toujours vu comme une drogue, c'est d'abord un produit nouveau, associé à la fête et non pas au monde des drogues dites « dures ». L'image de ce produit est en perpétuelle évolution depuis son apparition. L’effet empathogène de ce produit amène son surnom de « pilule de l’amour » ou de « pilule de la paix intérieure ».
Effets
Les risques de sa consommation sont spécifiques. Le récent rapport sur l’ecstasy met en évidence :
Des effets somatiques
:
Crampes musculaires, risque de rhabdomyolyse, déshydratation corporelle accentuée, tachycardie et hypertension artérielle, crises de panique, auto et hétéroaggressions, troubles de la coordination et de la vigilance.
Des effets psychiques :
Une phase initiale d’exaltation suivie d’une sensation de vide intérieur pouvant persister plusieurs jours et cela indépendamment de la dose et du nombre de prises antérieures, sentiments de tristesses, difficultés relationnelles. La toxicologie intrinsèque du produit est redoutable.
Ce qu'il faut savoir ...
Le mouvement « techno », souvent mis en cause, est loin d'être uniforme. La population qui s'intéresse au mouvement techno et la consommation d'ecstasy et des amphétamines est très hétérogène. Il s'agit de réseaux de jeunes et de jeunes adultes qui se réunissent par petits groupes de trois à une dizaine de personnes. Ils partagent des activités telles que musique, danse et consommation de drogues (cannabis, LSD, ecstasy).
Les nouvelles drogues de synthèse ont fait leur apparition dans les « smart shops » londoniens et amstellodamois. Dans ces points de vente les produits sont présentés sous les dénominations « écodrugs », « smart-pills », « energy drinks », « boissons stimulantes», dont certains sont préparés à base de plantes potentiellement toxiques.
L.S.D
Qu'est-ce que c'est ?
Le LSD (ou acide lysergique) est obtenu à partir de l'ergot de seigle (champignon parasite du seigle). Il se présente sous la forme d'un buvard, d'une "micropointe" (ressemblant à une mine de crayon) ou sous forme de liquide.
Effets
Au bout de trente à soixante minutes après ingestion
de la dose, l'usager commence à ressentir les premiers effets. Les
symptômes atteignent leur maximum au bout de 2 heures et cessent après
6 heures. Cependant, des évolutions dépressives ou exaltantes
peuvent se manifester jusqu'à 12 heures.
Les molécules du L.S.D. agissent directement sur le cerveau, elles y entraînent des séquelles, après des troubles divers, souvent irréversibles, même dès la première prise.
Le sujet ressent :
Une très forte intensification des couleurs, des bruits, des odeurs.
Il a des hallucinations colorées, les couleurs se transforment en sons et les sons en saveurs. Les objets, les murs, les sols, les personnes alentour sont distordus et semblent onduler ou courir. L'image qu'on a de soi se bouleverse, les membres se séparent du tronc, le corps flotte, si on se regarde dans un miroir, on peut voir sa face éclater. On peut même se sentir "devenu" cadavre.
Altération du concept du temps, le passé et le présent se fondent, le temps s'arrête.
Le " flash
back " :
L'organisme n'assimile pas la totalité du produit. Des particules se fixent dans l'organisme, d'autres se détachent et provoquent un autre voyage imprévu et incontrôlable jusqu'à un mois après la prise.
Le voyage est décrit par les usagers comme une sensation de béatitude ou au contraire comme un cauchemar.
Visions
décrites par
des consommateurs :
Les murs se déforment - Dans les verres et bouteilles le liquide palpite comme un cœur qui bat - Un tableau devient la grande roue de la fête foraine - Des cœurs bougent, ont des pattes puis disparaissent - Le tapis se met à onduler - Le vent se lève - Les verres grandissent démesurément - Images fantastiques d'une extraordinaire intensité avec des couleurs kaléidoscopiques intenses - Les visages des gens apparaissent comme des masques grotesques, colorés -
Effets physiques :
Agitation motrice marquée, alternée d'inhibition motrice totale, sensation de lourdeur de la tête, des membres, du corps, crampes aux jambes, sensation de froid et perte de sensibilité dans les mains.
Amphétamines ou "speed"
Qu'est-ce que c'est ?
Les amphétamines sont des psychostimulants puissants et coupe-faim. Ils se présentent sous la forme de cachets à gober ou de poudre à sniffer. Ils sont très souvent coupés avec d'autres produits. Utilisés par voie orale ou veineuse (après extraction de la poudre des gélules ou pilage des comprimés), ils sont considérés par beaucoup comme les plus dangereuses des drogues.
Effets
Absorbés ou injectés
en intraveineuse par les jeunes, ils procurent un flash comparable par
certains côtés
au plaisir de l'héroïne, si ce n'est qu'il n'est pas suivi
de sédation,
mais au contraire d'une exacerbation idéomotrice qui peut basculer
vers un état d'allure maniaque. Les overdoses amphétaminiques
se manifestent suite aux injections intraveineuses (perte de connaissance,
collapsus, coma).
Les amphétamines sont des stimulants du système
nerveux central.
Les effets
purement physiques :
Augmentation de la fréquence cardiaque, hypersudoration, tachyapnée, mydriase, anorexie, céphalée, sécheresse buccale
Les
effets psychiques
:
Les amphétamines se manifestent au niveau du système nerveux central et à la périphérie. Les récepteurs sont localisés dans le cœur, au niveau des vaisseaux sanguins et les muscles lisses. Les effets sont de type adrénergiques. Les sujets ressentent un flash violent (sensation " d'éclater ") : il présentent un tableau maniaque, une excitation intellectuelle. A cette phase d'exaltation succède un état dépressif, une " descente " très pénible et des idées dépressives au réveil.
Les
effets psychologiques :
Anxiété, troubles de l’humeur, augmentation de l’agressivité, risque de passage à l'acte auto et hétéroagressif, effets de type délire paranoïde avec perte de contrôle émotionnel.
L’usage chronique, prolongé et à forte dose des amphétamines, cause un état de malnutrition avec troubles vitaminiques, un état généralisé de fatigue par manque de sommeil et des signes dépressifs. Les dégâts neuronaux peuvent être évidents : destruction neuronale suivie de troubles du langage et de la pensée.
L’usage pendant la grossesse peut avoir des conséquences
sur le nouveau-né : retard staturo-pondéral, malformations
cardiaques ou du voile palatin.
Tolérance et dépendance
La dépendance
psychologique est très importante. Les usagers chroniques peuvent développer
une pharmacopsychose amphétaminique caractérisée
par des troubles mentaux similaires aux psychoses (hallucinations visuelles
et auditives, délire paranoïaque). Les symptômes disparaissent
habituellement quelques semaines après l’arrêt des amphétamines.
Sevrage :
Conduite à tenir
:
Gamma OH ou GHB
Qu'est-ce que c'est ?
Le Gamma OH est connu sous de nombreuses appellations comme "GBH" (Grevious Bodily Harm), "GHB", "Liquid ecstasy", Fantasy ... Il est vendu en poudre ou en granulés à dissoudre dans l'eau. Avant d'être utilisé de façon non-médicale et abusive, il était utilisé en anesthésie ou en obstétrique.
Le Gamma est aussi appelé "drogue du viol", car c'est cette drogue qui a fait la une des journaux plusieurs fois, après avoir été utilisée en soirées ou boîtes de nuits à des fins sordides (viol, agressions physiques...). L' agresseur la dépose discrètement dans le verre de la victime qui devient alors totalement insonsciente.
Effets
L'utilisation du GHB est exclusivement par voie orale, mais dans la littérature spécialisée on trouve quelques cas de prise par voie intraveineuse. Son absorption par voie orale est très rapide - entre 15 et 20 minutes - la concentration plasmatique maximales étant atteinte en 60 minutes. L'élimination sous forme de dioxyde de carbone (CO2) est très rapide, d'où son dosage très difficile.
Les
effets les plus fréquemment rapportés, pour
des doses modérées, sont :
Quiétude, sensualité, légère euphorie et communication facile. A plus fortes doses on observe des vertiges, une incoordination motrice, une incohérence verbale, des étourdissements et une somnolence. Le principal effet toxique du GHB est une dépression respiratoire proportionnelle à la dose.
À 10
mg/kg :
Les symptômes rapportés sont l'amnésie et l'hypotonie.
Entre 20 et 30 mg/kg :
Entre 50
et 70 mg/kg :
Ce qu'il faut savoir ...
Les
effets aphrodisiaques du GHB ont fait l'objet de plusieurs études
de médecine légale suite aux viols perpétrés
sous l'influence du produit. L'augmentation des performances sexuelles attribuée
au GHB fait de ce produit une drogue très prisée par certains
adultes.
A
l'heure actuelle, les spécialistes
s'accordent à considérer
que le mélange de Rohypnol® et de GHB ou d’alcool et GHB,
serait incriminé dans plus de viols que ceux recensés. Les
propriétés amnésiantes du GHB sont redoutables et peuvent
expliquer parfois le nombre peu élevé de plaintes pour viol.
Le rôle
du GHB dans plusieurs viols perpétrés
aux USA et en France est apparu depuis quelques années. Si les américains
ont fait tout de suite le tapage médiatique qui leur est caractéristique,
les français ont attendu jusqu'en 1998. Au mois de mars 1998, les
services de police s'interrogent sur la provenance d'une substance qui
défraie
la chronique aux USA, suite à une overdose : deux ados ont fabriqué une
poudre dans leur cuisine familiale et se trouvent en état comateux à l'hôpital
de Pennsylvanie.
Kétamine ou "spécial K"
Qu'est-ce que c'est ?
La kétamine présente des effets hallucinogènes et possède des propriétés anesthésiques et analségiques. Elle est vendue sous forme de comprimés sous le label "ecstasy". Elle est essentiellement sniffée mais peut-être aussi injectée en intraveineuse ou administrée par voie orale.
Effets
Les effets dissociatifs
de la kétamine
vont d’un état d’obnubilation jusqu’à la
psychose paranoïde. Les effets sont à leur maximum pendant
4 à 6 heures et ensuite diminuent brusquement, ce qui peut
expliquer la descente pénible comblée par d’autres
prises de produits psychoactifs (amphétamines, cannabis, alcool,
ecstasy). Le flash-back peut durer jusqu’à 12
mois. L’usage chronique et prolongé de la
kétamine génère une tolérance et une
dépendance psychologique au produit. Les usagers ressentent
des effets hallucinogènes
et expérimentent des perceptions extrasensorielles. Souvent
les usagers décrivent des expériences de mort clinique.
La perte de la coordination motrice, rigidité musculaire, agressivité. La dépression respiratoire est forte, mais la fonction cardio-vasculaire reste intacte. Les effets désinhibants et anxiolytiques de la kétamine expliquent en grande partie l’intérêt des jeunes pour ce produit.
Des délires, hallucinations,
troubles de comportement. De même la réputation aphrodisiaque
qui accompagne ce produit, explique en grande partie son attraction.
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Poppers
Qu'est-ce que c'est ?
Les poppers sont des vasodilatateurs. Avant d'être sniffés, ils étaient utilisés en médecine pour soigner certaines maladies cardiaques. Ce produit est prisé en particulier dans les milieux homosexuels. Sa connotation d’euphorisant sexuel le rend très attrayant pour une clientèle en quête de sensations nouvelles, inédites. Les poppers se trouvent dans tous les sex-shops, en vente libre, sans aucune restriction. Il sont souvent vendu sous les noms de " Rush ", " Jolt ", " Locker Room " ou " Jack Hammer ".
Effets
Une
brève inhalation du
produit entraîne :
Un état d'éblouissement et/ou d'étourdissement qui lève toutes les inhibitions de l'usager. La sensation de chaleur qui envahit le corps est ressentie comme une forte sensation orgasmique. Selon les usagers questionnés le cerveau est en " pleine ébullition ".
Mais
l’effet principal
est :