drogues

Aujourd'hui nous savons que toutes les drogues ou "substances psychoactives" agissent sur le cerveau selon les mêmes modalités, que ce soient des drogues illicites, des médicaments, de l'alcool ou du tabac. Même si toutes ces drogues agissent sur le cerveau, il faut cependant reconnaître que certaines sont plus dangereuses que d'autres.

Les effets, les risques et les dangers - des drogues et substances psychoactives - varient suivant les produits et l'usage qu'on en fait. Les raisons de consommer sont différentes pour chaque personne, elles sont liées à son histoire, son état de santé, son environnement familial et social ...

Chaque consommation ne présente pas les mêmes dangers : elle dépend de la vulnérabilité du consommateur, du produit, de la quantité consommée, de sa fréquence et du contexte de la consommation.

Qu'est-ce que l'usage ?

L'usage est une consommation qui n'entraîne ni complications pour la santé, ni troubles du comportement ayant des conséquences nocives pour les autres.

C'est souvent le cas chez les adolescents ou jeunes qui expérimentent par curiosité, pour s'amuser ou imiter les autres. La plupart du temps ils s'en tiennent là, sans risque d'une éventuelle escalade ou dépendance. Il s'agit le plus souvent de consommations occasionnelles et modérées.

Qu'est-ce que l'usage nocif ?

L'usage nocif ou usage à problème est une consommation susceptible de provoquer des dommages physiques, affectifs, psychologiques ou sociaux pour le consommateur et pour son environnement proche ou lointain.

Cet usage n'est pas uniquement lié à l'abus de produits, ni à la répétition de la consommation. Les risques tiennent à la dangerosité spécifique de la substance, aux dommages pour la santé et aux conséquences sociales de la consommation.

Les risques pour la santé :

L'usage nocif entraîne une détérioration de l'état physique, la complication de certaines maladies, voire des décès prématurés.

Les risques pour la vie quotidienne :

L'usage est nocif dans les situations où la consommation et ses effets peuvent occasionner un danger, entraîner des dommages pour soi et les autres.

Quels sont les signes extérieurs d'un usage nocif ?

L'utilisation d'une substance dans des situations qui peuvent être dangereuses à cause d'une perte de vigilance ( conduite d'un véhicule quelconque)

Des infractions répétées, liées à l'usage d'un produit (violences, accidents commis sous l'effet d'un produit)

L'aggravation de problèmes personnels ou sociaux. Causés ou amplifiés par les effets de la substance sur le comportement (dégradation des relations sociales et familiales, difficultés financières ...)

Difficultés ou incapacité à remplir ses obligations dans la vie scolaire, professionnelle, à la maison (absences répétées, mauvaises performances ou résultats au travail, absentéisme scolaire, exclusion, abandon des responsabilités, du travail ou des études ...)

Incapacité à se passer du produit pendant plusieurs jours.

Mise en péril de la santé et de l'équilibre d'autrui (risques que fait encourir une femme enceinte à son bébé ...)

Brutale ou agressive selon les produits, la dépendance est installée quand on ne peut plus se passer de consommer, sous peine de souffrances physiques et/ou psychiques.

La privation de produit entraîne une sensation de malaise, d'angoisse, allant parfois jusqu'à la dépression. Une personne qui a cessé de consommer peut mettre du temps à s'adapter à une vie sans produit. Cet arrêt bouleverse ses habitudes et engendre la réapparition du mal-être que la consommation était censée faire disparaître. Cela explique les possibles rechutes.

Certains produits entraînent une dépendance physique. L'organisme réclame alors le produit à travers des symptômes physiques qui traduisent un état de manque.

La privation de certains produits, tels que les opiacés (opium), le tabac, l'alcool et certaines substances psychoactives, engendre des malaises physiques qui varient selon le produit :

Ces symptômes peuvent être accompagnés de troubles du comportement : anxiété, agressivité, angoisse, agitation ...